Les Terre-pleins

Prologue

Jeune lecteur ! Tous les jours n’est-ce pas tu regardes les nuages ? Tu t’émerveilles de leurs aspects, de leur infini défilé ? Comme tu as raison ! Mais la vie contraint souvent à ne pas regarder ce que l’on aime et à poser les yeux sur ce qui fascine mais n’émerveille pas. De la fenêtre d’une voiture par exemple, sur les à-côtés, sur les terre-pleins, les embranchements et les rond-points que nous voyons chaque jour, leurs coquelicots rouge et là, soudain, un busard. Read more...

Maghlout

Dire à toutes choses un non fulgurant, contribuer de son mieux à l’accroissement de la perplexité générale. (Cioran.) À l’ombre des genêts abimés par l’hiver, Maghlout M’sammi-Bi écoute la petite faune du terre-plein se réchauffer. Au raz du sol sous la courte forêt rouge, verte et jaune, les insectes filent leur vie immémoriale et rapide, bousculant les feuilles mortes et les brindilles. Plus bas, entre les rangées de bâche encore dans l’ombre, des claquements d’ailes d’oiseau, des enfouissements furtifs et des trajets de mulots en vitesse : le monde est au travail. Read more...

Tina, partie

Je me souviens lorsque j’étais encore petite fille, mon père et moi revenions parfois de Nantes. Arrivés à hauteur de Laillé au Bout-de-Lande, il y avait ce panneau « Californie » qui me faisait rêver (Caliorne ai-je su bien lire plus tard). La nuit, on surplombait la grande cuvette de Rennes et à chaque fois mon père me criait Regarde !, c’est comme une cité de science-fiction ! De là en effet, pendant quelques secondes, on voyait le front des immeubles de la ZUP Sud sous un globe de lumière orange. Read more...

Là où tombe la lumière

J’y étais, je ne devais pas être loin. Le dôme lumineux de la ville atterrissait là, une affaire de quelques mètres. J’y étais. Je cherchai sur le sol ce trait qui sépare la lumière de la campagne, la ville de l’ombre, la réalité de son rêve. Mais je ne le trouvais pas. Pourtant absolument sûre de moi, cet endroit, je le connais depuis l’enfance ! Sans doute les lumières de la ville elle-même brouillaient encore la frontière. Read more...

Du haut de la Métropole

M. Marc a rangé ses dossiers, la réunion est finie et quelqu’un propose un whisky aux derniers présents. On est lundi midi. L’espace vitré du haut de l’hôtel de la Métropole offre enfin sa vue magnifique aux élus et aux fonctionnaires épuisés. Ils sont contents. Ils viennent de passer la matinée sur les dossiers de la boucle haut-débit et du réseau d’alerte de la rocade. M. Marc rallume son téléphone : aucune réponse à ses multiples appels vers Tina. Read more...

Le jardinier

Maghlout s’en est allé avec cette mission bizarre sur le dos et il arrive au rond-point de la Bouriande. Que va-t-il pouvoir faire ? Bah, à mission impossible nul n’est vraiment tenu et Maghlout doute de la détermination de Davis. Le jeune homme se montre velléitaire ! De la chance ou du temps, Maghlout sait qu’il dispose des deux, tant qu’il vivra. Mais Davis… Maghlout repère une camionnette-benne. Tiens, se pourrait-il que… Read more...

Rencontre avec Martin

– Je suis Martin, un des gars de Promenade qui a pris la route. Promenade-Späziergang, c’est une marque, elle est écrite là sur mon camion, ça te dit peut-être quelque chose ? – Peut-être, oui… Je cherche une fille qu’un gars comme toi aurait pris en stop hier. – Non. C’est pas moi. Y’a jamais de fille dans mon camion. Même ma femme… Je te parlais de l’usine, les Promenade…. Read more...

Maghlout, son père

Je deviens vraiment un ancêtre ici, tu sais. Mon dernier souvenir ? Curieusement, c’est comme un début : j’ai rêvé avant-hier de mon père. Il était respectueux, honnête et en bonne santé. Béni de Dieu : que des fils ! Religieux comme il le fallait, amoureux de la côte de Tan Tan et de sa mer, simple dans sa vie. Mais marié, ses garçons l’ont rendu malade. Au fur et à mesure que mes frères grandissaient, ils quittaient bien sûr la maison. Read more...

Tina continue

Ce matin, j’ai enroulé mon sac de couchage, fini ma bouteille d’eau entre toilette de chat et quelques gâteaux et je me suis mise en route, le long de la rocade. J’étais décidée. Cette fois j’allais aller loin. J’avais l’intention de bien « rouler », de faire route au long cours. J’avais quantité de nuages au-dessus de moi. Le vent, chaud, m’enveloppait, me caressait et faisait parfois violemment claquer mon blouson. Read more...

Martin. Guillaume et les menuisiers

Oh !, entre moi et Guillaume, ça n’a pas toujours été. C’est un grand type avec des idées un peu souples à mon goût et qui a du mal à rester en retrait. Il trouve toujours quelque chose à dire, il le puise dans l’air ambiant, tu vois ? Tout en étant parfois cassant et affirmatif. J’ai assisté régulièrement à ses numéros. Répéter ou dire le contraire d’une fois sur l’autre, ça ne le dérange pas. Read more...

Tina chez Guillaume

– Qui elle est ton invitée du soir, Guillaume ? Je t’en ai déjà beaucoup dit je trouve en te racontant mon voyage ! Je suis une drôle de fugueuse, hein ? Je fugue ma « seconde de détermination » ! Tu devrais t’inquiéter, détournement de mineure, ça peut chercher loin… – Je n’ai pas peur. T’as seize ans quand même. Est-ce un crime d’héberger une ado ? – Ce serait plutôt être ado qui est un crime, ou plutôt un châtiment… Une accumulation de petits non fiévreux, instinctifs qui ne se rassemblent jamais en quelque chose de construit et que la fille qui est devant toi est bien obligée de prendre quand même ! Read more...

Martin, au bout de la cigarette

Oui, bien sûr, il y a eu un premier soir. Mais on ne le sait pas. Ce soir devient le premier parce qu’il y en a eu d’autres après, un deuxième, un troisième. Après, les soirs font vite la semaine et bientôt tu perds le compte, tout a changé. D’autres habitudes se mettent en place, celle par exemple de téléphoner « je rentre. » Ça fait quinze jours ou trois semaines. Read more...

Davis

Ce matin, Davis a fait un aller-retour à hôpital Pontchaillou, comme tous les mardi. Encore une fois, il a filé à toute allure sur la rocade Nord. De la camionnette-bus « handicapés » de Momo, par la fenêtre arrière, à travers les deux rails pour les fauteuils roulant relevés, il a vu comme dans un film les séquences de terre rythmées par les ponts et leurs piles taguées. Davis a remarqué qu' « Azote » était passé ce weekend refaire ses chromes sur les piles des ponts. Read more...

La balade de Maghlout

Maghlout marche dans la brume. Le bruit des voitures est considérablement assourdi. On entend les chiens des campagnes, quelques bruits des maisons des lotissements. Maghlout a ouvert à demi son anorak et a retiré son bonnet. Tout est apaisé et après l’heure de route, il ressent le bonheur de la marche longue. Celui, physique, de l’effort assumé par un corps au travail mais aussi le plaisir du trajet utile. Maghlout va trouver Guillaume, quelque part autour de la sortie Saint-Malo. Read more...

Du haut des Horizons

M. Marc est debout à la baie de son appartement, dernier étage des Horizons, whisky. Strathisla cinquante ans d’âge – plus vieux que ces tours ! Rennes s’expose à M. Marc, comme toujours. Une carte vivante, à l’échelle un pour un, la ville qu’il aime tant. Toute sa vie y est inscrite, quasiment dans chaque rue. Parmi les lumières, il y distingue les lueurs des bougies de ses souvenirs, les spots des chantiers sur lesquels il travaille, les marques rouges des rénovations déjà actées. Read more...

Maghlout rencontre Guillaume

Je comprends fort bien qu’on lui ait mordu la main. Lorsqu’on rencontre quelqu’un de vraiment libre, on se sent soudain bien nigaud avec tous ses voyages et ses projets. – Nicolas Bouvier. Ce n’est que vers dix heures ce matin que j’ai pu me faire payer de la nuit. Le travail a été fini à six heures comme prévu et la circulation a repris. Mais pour le salaire, trop de papiers s’étaient soudain révélés indispensables, parait-il, dans ce délai. Read more...

Ce que sont les acquis

Huitres, muscadet, tourteaux et bigorneaux hier soir. M. et Mme Mane sont arrivés un peu plus tard qu’annoncé mais les mains pleines. Ils étaient très gais. La soirée fut une petite fête et maman était très belle. Fatiguée, mais remaquillée et heureuse. Ce matin fut passé à se préoccuper de Davis et des multiples riens administratifs. M. Mane a pu voir le paysagiste pour planifier les entretiens du printemps et les plantations. Read more...

Rocade

Il y a une lenteur inattendue et surprenante dans le paysage. Ralentie, la rocade soudainement bloque d’un côté. Deux longues files de voitures et de camions et de cars s’y trainent en un cortège incongru. Ce qui était voué à la vitesse et le temps calculé au plus juste se trouve pris dans le sablier de l’embouteillage. Du côté intérieur, tout est libre. Du côté extérieur, d’autres véhicules tombent encore dans le piège par les bretelles cachées par des arbres. Read more...

La folle équipée

La circulation a repris. Les distances entre les véhicules se distendent et chacun retrouve son espace. Quelques-uns en profitent, comme des insectes vifs, pour se faufiler. Il faut faire perdurer sa nature, énervée ou calme, ici comme ailleurs sinon plus. Martin s’apprête à repartir, tranquille. Il pleut, encore une giboulée, dure, sans doute sur une centaine de mètres à la ronde. Il pleut sur les uns comme il pleut sur les autres chante Martin, il n’est pas pressé. Read more...

La Gaité

Tina est épuisée. Des heures et des heures qu’elle va dans le sud-ouest de Rennes, sous les averses. Elle marche nerveusement, furieuse de son indétermination. L’élan est grand en elle mais elle ne trouve pas de direction. Elle sait que, continuant vers l’est, elle aura bientôt fait le tour, elle retrouvera la route de Nantes et les endroits hallucinés où elle a commencé sa boucle. Elle marche pour s’épuiser et pour être forcée, un moment, de s’arrêter. Read more...

À l'hôtel

Maghlout et Martin sont engoncés dans les fauteuils mous de l’espace convivial de l’hôtel. La course folle est enfin finie, Maghlout s’est remis de ses frayeurs. Martin a été garer son camion dans un endroit discret entre un gymnase, des immeubles, tout près du terrain où il travaillera demain. Et puis des cabines de chantier avec de vieux graffs MAB et une caravane usée – sûrement une maison close ambulante. L’hôtel est plein, Martin a pu cependant faire libérer un lit pour Maghlout grâce au sésame « MichelAngeloLtd », l’entreprise gérant le futur chantier et à qui l’hôtel ne saurait donc rien refuser. Read more...

Présence, absence

Maghlout a trouvé à la réception un message de Martin qui lui disait en gros à bientôt j’espère. L’inaccoutumé des lits d’hôtel s’en va presque titubant d’une nuit pleine. Il a des gestes d’épaule comme s’il sentait encore les draps sur lui. Au carrefour, il regarde et se demande. Son regard s’arrête, étonné, sur une enseigne jaune. Jaune enfantin de confiance et pourtant aussi symbole de la trahison. Pourquoi pense-t-il encore à la trahison ? Read more...

Sur le monde flottant

Martin est perché sur une des premières poutres métalliques lancées en l’air par la grue, le début du toit de l’atelier de montage de l’usine en construction. En quelques heures, ce sera fait. Tandis qu’on mettra les bardages au hangar, le travail pour l’usine commencera à l’abri de la pluie. Mais on attend les boulons. Les vis sont prêtes. – Le camion ne va pas tarder, annonce Mr Foreman, le directeur. Read more...

L'Origine

Maghlout se réveille après un long chemin. Au sommet d’une motte levée parmi tant d’autres au milieu d’un vaste échangeur de routes, il s’arrête soudain. Il ouvre les yeux à la fin d’une longue absence. Ébloui de fatigue, il s’assied. Ses jambes et sa colonne ne le portent plus et c’est ici qu’elles ont fini par atterrir. Maghlout tente d’évaluer depuis combien de temps il marche, non, depuis combien de temps il court. Read more...

Surveillance

M. Marc demande à revoir les images. Le policier municipal part en régie relancer le petit montage. Aucun doute, il s’agit bien de Tina mais M. Marc veut revoir. Il veut peut-être vérifier mais peut-être aussi se complaire dans le malaise qu’il ressent. Il ne sait pas. Dans la régie, derrière la vitre, des moniteurs diffusent pendant ce temps d’autres images en direct : des gens dans les bus, des gens aux arrêts, des gens dans le métro, des gens qui attendent et d’autres qui passent furtivement. Read more...

Le Chêne Germain

Tina se sent nulle, juste descendue du bus. La traversée de Rennes, son passage clandestin chez son père l’ont remuée, elle a cette fois l’impression d’avoir fait quelque chose d’illégal. L’après-midi se termine. Seuls ou par petits groupes, les « voyageurs » du bus se sont vite dispersés au terminus, chacun avec un pas et une allure sans équivoque. Ils savent où aller et quoi faire. Sans conviction, Tina fait quelques enjambées parce que rester là serait ridicule. Read more...

Retour au Vivier

Dans l’après-midi, Maghlout de ses grands pas revient du côté de chez Davis. Après ce périple, il serait temps qu’il lui rende compte de sa mission mais la maison est vide. Les clés sont dans leur cache, douche et café sans l’ami. Désœuvré, Maghlout feuillette un journal, un moment fasciné cette tentative désespérée de regrouper chaque jour des choses hétéroclites, oubliées demain. Vain mais touchant, exotique. Maghlout se souvient des livres d’images de son enfance. Read more...

Histoire de la Fracasse

Hector Renaud mon père doit son surnom à ces dernières années malheureuses passées à Nantes. C’est là-bas qu’il s’est taillé une triste réputation d’alcoolique, de noceur, de looser et de pitoyable pantin. À force de s’enflammer et de s’embarquer dans des affaires de branques, de parler fort à tout le monde au long des tournées de bars – et il y en a, à Nantes ! Une apogée de pitreries et de bravades, une sacré rapide déchéance. Read more...

Ceux qui sont là

Sur le retour de l’hôpital Sud, Momo a choisi de couper un bout de ville. Aux feux, il s’occupe de papiers. Il y a la radio et Momo l’infirmier tapote distraitement des doigts. Davis, à l’arrière de la voiture, apprécie ce nouvel itinéraire – la rocade, c’est un film qu’il connait par cœur. Cela fait longtemps qu’il n’est pas revenu par ici, aux Longs Champs. De nouveaux bâtiments, de nouvelles rues, des zébras. Read more...

Martin apprend encore

La souffrance n’a qu’un seul but, qu’en seul sens : ouvrir les yeux, éveiller l’esprit, avancer la connaissance. – Cioran. Nous cherchons tous devant nous le sentier lumineux, on jette de la poudre ou du sable pour le révéler et savoir où mettre les pieds. Derrière, les ampoules du spectacle éclatent une à une avec une régularité angoissante. Les lampions des joies prennent feu et elles aussi s’éteignent vite. Read more...

La paix réelle

C’est une bien longue route du Blosne à Betton. Plus d’un demi-tour de rocade et, pour qui n’aime pas l’autoroute, un calvaire. La 205 d’Hector Renaud avance donc à son rythme. Les 33 tonnes braquent soudain derrière elle pour doubler l’épave. Ils s’imposent sur la file de gauche entre les voitures qui freinent de mauvaise grâce. Hector va à une allure de nationale pourtant, estime-t-il : à fond ! Il faut terminer ces trois jours de route depuis Nantes – avec certes quelques pauses et visites chez des « amis », dont celui qui lui a fait ce coquard à l’œil. Read more...

Tihouït

Une averse passe sur les champs, elle arrose la petite route, remplit le ruisseau et le bassin de récupération de l’eau du carrefour. Maghlout M’sammi-Bi est debout. Sa galabieh fouette la terre quand le vent soudain durcit la petite pluie. Immobile, il regarde les gendarmes avancer prudemment. Ils suivent une piste. Un peu en arrière d’eux, un homme en veste de chasse absorbe par les yeux le paysage et le superpose mentalement à la carte d’état-major qu’il a étudiée avant de venir. Read more...

L'histoire du nom Maghlout

Je fuyais le Maroc. J’avais enjambé Gibraltar et je traversais l’Espagne. Pays rempli de tristesse alors, c’était en 1968. Je n’avais pas l’intention de venir ici en Bretagne mais les filières ont la vie dure ! Les familles basques qui m’ont logé étaient conservatrices sur ce plan-là. Deux générations de passeurs, de secrets, d’adresses et de recommandations sûres, des familles fidèles. Alors me voilà parti vers la Bretagne. Saint-Malo ou Saint-Brieuc appris-je, exactement comme pendant la guerre civile, en 1937. Read more...

Sous le teepee

On ne choisit pas le lieu où se croisent soudain des chemins, on ne sait pas pourquoi tout à coup un lieu paraît vrai pour une rencontre. Mais un teepee se dresse et tout le vaste monde connu ou inconnu s’invite là. Il se réduit en quelques gestes ou en quelques mots qui juste auparavant ne signifiaient rien mais qui prennent alors, ces mots et ces gestes une résonance heureuse, comme l’écho plein de bonté sortant du luth d’un prince musicien. Read more...

La Victoire

Dimanche matin, M. Marc a décidé d’aller voir lui-même. Il a pris sa moto. D’Horteuil lui a dit « entre Betton et Thorigné », M. Marc choisit d’aller par la RN12 qu’il connait mieux, celle qui l’amenait étant jeunot à Rennes de Fougères par Saint-Jean, Saint-Aubin, Gosné, Liffré, Thorigné. Lorsqu’on passait devant une laiterie perdue dans les champs, il restait cinq minutes avant Rennes. À La Victoire, après Thorigné, il y avait un musée de l’automobile. Read more...

Le lotissement de la Terre

Nabab contemple son œuvre et remercie sa vie dure et chacune des épreuves qu’il a surmontées. Elles l’ont mené ici, près du village commercial La Forme à la consécration de son combat contre le travail. Il gagne car il a enfin trouvé l’idée pour le domestiquer : comprendre le besoin de la bête et la tenir ainsi fermement. Longtemps il a couru après elle, lui plaire et obtenir ses faveurs ! Read more...

La balade de Marc

– Messieurs, bonjour. Je… viens à propos d’une fille. C’est ma fille, elle s’appelle Tina et… – Monsieur, comme vous allez vite en affaires ! Oui, certes les choses peuvent s’engager déjà. Le cirque Fracassus, monsieur, est bien sur le départ, oui ! Mais les bureaux, le papier à en-tête,… disons que c’est en cours alors… Mais la troupe, oui, est presque constituée ! Et le programme… – Je vous demande pardon ? Read more...

La Touche Dogon

M. Marc comprend qu’il est parvenu à l’arrière d’un terre-plein. Intrigué, il suit les grilles quelques dizaines de mètres. À quoi servent-elles, aux sangliers ou aux hommes ? Qui des sangliers ou des hommes respectent mieux les grilles ? La barrière s’arrête dans un virage, contre un pont qui enjambe une quatre-voies. M. Marc s’engage à pied. En face, c’est un petit bois et la campagne derrière. Le bruit et la vue sont inédites, M. Read more...