Rennes, 19 mai 1994
à mon ami Loisif,
Pierre Louise.
À l’intérieur d’une sphère À l’intérieur d’une sphère D’une bulle sans nom qui s’en va éclater sans honte dans le haut d’un œuf oblong Qui flotte sans raison à l’intérieur d’une vasque Œuf, ballotté par les remous d’un liquide amniotique qui tremble au vent des mondes Et des planètes qui tournent autour au sein d’une vaste boule qui révolutionne l’histoire et circonscrit l’À-venir et tourbillonne aux entours d’un espace qui éclate Un homme se tientRead more...
Volgas, Volgas trop joyeuses Mékongs aux flots jaunes Distants Yang-Tsé-Kiang Noires Mozambiques
Que trop d’années me séparent de vous, exotiques
Vous, saints Nazaire, veillez sur nous, pauvres estuaires Lacs Victoria, pauvres égards, Rhin industriel Nançon, Nançon maintenant Nançon qui mit le Mont
Amours, autres fleuves qui coulez en ma triste mémoire Dniepr, Dniepr, imprononçables crues Eaux qui bercez ma triste plume Eaux qui charriez mes tristes heures Vous suivez la courbure de la Terre Vous, Nigers fiersRead more...
Aurole Oradour mon amour dont l’église soupire tes cendres
tonnent tant les canons lourds que la guerre glane l’ambre
Aurole Oradour mon amour toi qui fit si belle couchée au soldat tendu des labours dont ignore la rose siestée
Aurole Oradour en typo
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Il marche. Il est fier Sa cicatrice, il ne la voit pas encore Elle va venir, il la prépare de par
De par son arrogance, Abel Gance Et son rictus, Picpus
De par son arrogance, Abel Gance Et sa démarche, Grande Arche
Cicatrice, Béatrice, Bérénice Cicatrice, Pénélope, interlope Cicatrice Viens, je t’aimerai, je te causerai, je t’embrasserai On se connaitra mais cicatrice ! Ta pisserie ne s’ra-t-elle donc jamais finie ?Read more...
En quête d’improbable, je suis allée sur les sables Vague, vague, quand me rendras-tu mon marin ?
À peine marié, il est parti, aux heures de l’aube Sans doute est-il rentré un soir chez nous
Mais est-il pour lui un sol plus ferme que la mer ?
Vague, vague, quand me rendras-tu mon marin ? En quête d’improbable, je suis allée sur les sables
Mes bras sont semblables à ceux de la jetée, ils sont ouverts sur le large Ils offrent la paix, la quiétude et le regret de la mer Je ne maudis pas, je ne maudirais pas l’océan et ce large qui appelle Je n’écoute que le ressac mélancolique sur le sable et mon ventreRead more...
La femme qui boit qui boit son rouge à ses lèvres elle lève son verre, lève son verre à soi… et à celui qu’elle déçoit
La femme qui boit en marchant elle boite, en musique elle claudique et elle claque et elle blesse à ravir elle renonce à séduire
Mais est-ce victoire ou défaite quand, défaite, elle se tient debout ?
La femme qui boit et a bu abuse abuse et balbutie tout bas et raye, et raye ses bas de balRead more...
La maison rose est rose et elle provoque la mer De ses roses la maison fière, toise les cousines, la maison si rose La maison rose est close et ses persiennes sont fermées font injure aux marées, ignore les embruns et les va-et-vient des hommes
Tes filles sont des vagues offertes aux poses, maison rose Et qui jamais ne reposent, elles écrivent la prose de la vie en rose
Ose, maison close, les nuits noyées dans le champagne roseRead more...
Je veux t’écrire un poème – je t’aime, je t’aime Et trouve là quelques rimes – je t’ime, je t’ime Est-ce que cela suffit ? – je fis, je fis Beaucoup de bêtises – bises, bises, bises Et te demande pardon – ding, ding, dong Et te demande pardon car tu sais que J’ai pleuré quelques larmes – madame, madame Et te cries bien fort – t’as tort, t’as tortRead more...
Seuls sont tes pas qui comptent ceux effacés par la pluie. Nos Iliades sont tissées mais restent à défaire. Sois le Sysiphe, va t’étendre entre mille batailles. Sois l’ermite et le musicien, sois l’homme. Tu es le mort. Ainsi va, Louise, va sans te pardonner et couche-toi entre ces corps en sueurs. Seuls sont tes pas en typo
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